Pour lutter contre le virus de la Co-Vid, j’ai été, comme tous, contrainte pendant des semaines à un certain isolement et à la distanciation sociale. Depuis quelques temps, le périmètre de déplacement n’est plus restreint et j’ai repris une de mes activités de loisir préférées : la randonnée. Et j’ai pu observer quelques petits changements dans les attitudes des uns et des autres….et ce n’était pas du tout dans le fait d’éviter de se croiser.
Dimanche dernier, je suis allée faire une petite randonnée au-dessus de Vence, la Cascade de Vescagne.
J’avais hâte de reprendre la randonnée non que je sois une grande marcheuse mais j’aime me retrouver en pleine nature, je trouve toujours très ressourçant d’être dans un espace naturel.
Et là ce qui m’a frappée, c’est de ressentir comme jamais, un incroyable sentiment de liberté. Quel bien-être d’être dans la nature tout simplement.
Une autre chose que j’ai trouvé assez étonnante, ce sont les gens que j’ai croisé… jamais je n’avais eu autant d’échanges.
Sur les sentiers de petites randonnées, il était devenu plus rare, d’entendre un vrai « bonjour » quand on croisait les gens… J’avais parfois même l’impression d’ « arracher » ce mot à certains… Or le salut, aussi machinal soit-il, qu’il soit verbal ou gestuel, est le 1er pas de la socialisation.
Et ce jour-là, tous les gens que j’ai vu, m’ont non seulement offert leur bonjour avec un grand sourire mais beaucoup se sont arrêtés un instant pour parler et pour partager ce sentiment de liberté.
C’est sans aucun doute cette limitation du lien social qui induit un besoin plus grand de communiquer et d’échanger…et aussi de repenser notre rapport aux autres avec l’envie de leur exprimer tout ce qu’on n’a jamais pu, su ou osé leur dire….
Nous traversons une période où nous ressentons, peut-être, tous la nécessité de se recentrer et de retrouver notre nature profonde.
Le bonheur de la vie ne se trouve t’il pas en priorité en étant en harmonie avec soi, avec les nôtres, et avec tout ce qui nous entoure ?
Patricia